Voici une photo en avant-première du congrès de Nice auquel monsieur SOLE, notre président et monsieur ISOREZ, notre vice-président , ont participé:
Monsieur SOLE au congrès de la Colle sur Loup, à côté de Nice en septembre 2009. Il est en présence de Madame Nadine MORANO, secrétaire d’Etat chargée de la famille et de la Solidarité.
Monsieur Jean-Dominique JOURNET , président de la FNAF (Fédération des Aphasiques de France) est en arrière plan.
Voici un joli conte, écrit par Camille,
que Jean Dominique JOURNET nous envoie.
Merci CAMILLE!!
Le CONTE de l’ARBRE à LA BRANCHE CASSEE
Il était une fois …un arbre. Un arbre planté au milieu de la forêt, dans une petite clairière fleurie.
Cet arbre était très grand, très vieux, très très vieux. Il semblait solide, bien enraciné, témoin de beaucoup de saisons passées ainsi en plein cœur des bois. Il avait traversé bien des hivers rudes et glacés, bien des printemps à laisser les petits oiseaux faire leurs nids dans ses branches, des étés à ombrager les animaux ou les hommes de passage, bien des automnes à observer tomber ses feuilles de toutes les couleurs.
Cet arbre avait une particularité. Il avait une branche cassée. Une très grosse branche cassée. On sentait, en le regardant, combien cela avait dû être difficile pour lui de rester en équilibre et bien droit malgré cette branche brisée. Plusieurs années sans doute à lutter pour ne pas pencher et s’effondrer sur le sol. D’autres arbres plus jeunes l’avaient entouré par leur bienveillance et leur sollicitude. Ils l’avaient protégé, épaulé, pour traverser cette lourde épreuve de préserver l’équilibre de sa stature de grand arbre. Et il avait résisté et repris des forces, développé d’autres branches pour contrebalancer la béance laissée par la grosse branche cassée.
Quand on regardait l’arbre au loin, il dégageait une force majestueuse et rayonnante malgré la cassure. Il était beau… Il semblait serein, cet arbre à la branche cassée. Bien dans son tronc, bien dans ses racines, bien dans ses branches et son feuillage…
Quand on s’asseyait par terre, adossé à son tronc, on ressentait cette étrange présence d’un être qui avait vécu et traversé l’épreuve, qui vous parlait de la Sève et de la Vie, du Ciel et de la Terre, du Temps et du Vent, des Cycles et de la Pluie, du Soleil et des Graines, des Fleurs et des Fruits.
Toute sa sagesse s’irradiait de lui dans une simplicité naturelle qui vous nourrissait de bien-être quand on s’éloignait de lui.
Même tordu, même penché, l’arbre donnait encore de lui-même, abritant la vie de centaines d’insectes et d’oiseaux, laissant tomber ses graines pour perpétuer le cycle de la vie et de la forêt. Personne n’avait jamais pensé à le redresser, à le transformer ; et c’était bien mieux ainsi. De cette manière, il avait su trouver Sa Force et une nouvelle Joie d’exister parce qu’on l’avait laissé surmonter son épreuve. Et tous les habitants de la forêt avaient ainsi pour lui une immense considération, le respectaient avec beaucoup de délicatesse, lui apportaient des offrandes ou des fleurs et s’inspiraient de la richesse de son expérience.
Ainsi se termine le conte de l’arbre à la branche cassée…
Camille LEGEAY, ce 04 juin 2009.